Au seuil de l’invisible
Des expériences prometteuses
Ce ne sont pas seulement les expériences classiques de Richet, Crookes, Schernck-Notzing et de bien d’autres qui ont prouvé son existence mais aussi et surtout les études expérimentales du professeur W. J. Crawford, de l’université de Belfast, en Irlande.
Ces études ont été réalisées entre 1914 et 1920 par le médium Kathleen Goligher. Crawford a vérifié l’existence de leviers d’ectoplasme en produisant les phénomènes de lévitation. Plus tard, il a appelé ces leviers : structures psychiques.
Dans le
Traité de Métapsychique, cependant, Richet se réfère à cette structure comme des «leviers de Crawford». Le professeur W.J.Crawford était maître de conférence en ingénierie mécanique à la Qeen’s University de Belfast (Université Royale de Belfast).
Il mena de longues et méticuleuses études sur l’ectoplasme. Il écrivit trois livres :
The Reality of Psychic Phenomena (1916),
Experiments in Psychic Science (1919) et
The Psychic Structures in the Goligher Circle (1921) .
Il trouva que pendant la matérialisation le poids de son médium baissait de 54 kg à 30 kg. Le professeur Crawford trouva que toutes les manifestations physiques de ses médiums (élévation de tables, mouvements d’objets etc.) étaient réalisées par la construction d’ectoplasmes, lignes, entretoises, leviers.
Dans ses
Psychic Structures, il fournit des photographies d’ectoplasme utilisé pour lever des tables.
Mais encore…
Gustave Geley a réalisé aussi des nombreuses expériences avec l’ectoplasme, en se servant du médium Eva Carrère, le même qui avait réalisé des séances avec Richet, à Alger, chez le général Noël, en produisant d’excellentes matérialisations avec le médium Bien Boas. Richet a publié dans le Traité une photographie de ces matérialisations, où l’on voyait le fantôme de Bien Boas planant dans l’air et relié par un «levier» au corps du médium.
Geley a constaté, grâce aux critères scientifiques les plus rigoureux, les formes d’émanation fluidique de l’ectoplasme, qu’il a décrit comme «une substance blanchâtre qui sort du corps du médium».
Outre l’émanation fluidique blanchâtre décrite par Geley, l’ectoplasme se présente aussi sous une forme invisible. Il ressemble donc à une force impondérable, comme le magnétisme ou l’électricité.
Le professeur italien Imoda dans ses expériences d’idéoplastie, qu’il a réalisé avec le médium Linda Gazzera, en collaboration avec Richet, expose une curieuse théorie des trois formes de l’ectoplasme : l’invisible, la fluidique et la concrète dans son livre Photographies de Fantôme.
Geley, de son côté, a constaté que l’ectoplasme, dans sa forme invisible, tournait autour des personnes, pendant les séances, ou avant la production de phénomènes. Il affirme que lors des séances expérimentales pratiquées par lui et par d’autres scientifiques européens et américains, les Esprits agissaient sur le cerveau des médiums et sur ceux des participants lors des réunions pour provoquer l’émanation de l’ectoplasme.
Une fois l’émanation provoquée, l’ectoplasme tourne autour des assistants, autour du groupe, en augmentant peu à peu son intensité et sa force pour se diriger finalement vers le médium. Il s’unit au système nerveux du médium en formant ce que Geley considère «un supplément». C’est grâce à ce «supplément» que les Esprits, appelés par Geley des «opérateurs», réussissent à produire, ensuite, les différents phénomènes de lévitation, de mouvement d’objets et de matérialisation.
En conclusion
Ces phénomènes, qui se produisent dans ces expériences scientifiques, révèlent la survie de l’homme après la mort corporelle ainsi que la possibilité de communication entre incarnés et désincarnés. Ils sont une preuve supplémentaire de l’action des fluides sur la matière.