Panier
Votre panier est vide.
Vous pourriez aimer
0

Les Éditions Philman - Librairie et Bibliothèque de livres et revues spirites

🎁 EN CE MOMENT : Profitez de la LIVRAISON OFFERTE en points “Relais colis” ou “Mondial relais” dès 60€ d’achats !

 Livre le ciel et l'enfer de Allan Kardec

Le ciel et l’enfer d’Allan Kardec

Le Paradis et le Ciel, c’est la même chose ou pas ?

Pour la plupart des gens, les deux mots sont synonymes et peuvent donc s’employer indifféremment. On peut, tout de même, mettre en avant une petite nuance : le Paradis, ou Jardin d’Eden, serait un endroit matériel alors que le Ciel désignerait plutôt un endroit spirituel.
Ici, nous préférons employer le terme de Ciel, mais c’est surtout pour bien nous différencier de l’idée de « béatitude contemplative » qui se retrouve souvent lorsque l’on évoque de Paradis.

Comment en a parlé Allan Kardec en posant les bases du Spiritisme ?

On apprend, dans la réponse à la question 1012, que « les peines et jouissances sont inhérentes au degré de perfection des Esprits : chacun puise en soi-même le principe de son propre bonheur ou malheur ; et comme ils sont partout, aucun lieu circonscrit ni fermé n’est affecté à l’un plutôt qu’à l’autre. Quant aux Esprits incarnés, ils sont plus ou moins heureux ou malheureux, selon que le monde qu’ils habitent est plus ou moins avancé.
– D’après cela, l’enfer et le paradis n’existeraient pas tels que l’homme se les représente ?
Ce ne sont que des figures : il y a partout des Esprits heureux et malheureux. Cependant, comme nous l’avons dit aussi, les Esprits du même ordre se réunissent par sympathie ; mais ils peuvent se réunir où ils veulent quand ils sont parfaits.
La localisation absolue des lieux de peines et de récompenses n’existe que dans l’imagination de l’homme ; elle provient de la tendance à matérialiser et à circonscrire les choses dont il ne peut comprendre l’essence infinie. »

Alors c’est quoi le ciel ? C’est ce qui est au-dessus de nos têtes ?

Pas seulement… Dans la réponse à la question 1017, il nous est rappelé que « selon l’idée restreinte qu’on se faisait autrefois des lieux de peines et de récompenses, et surtout dans l’opinion que la terre était le centre de l’univers, que le ciel formait une voûte et qu’il y avait une région des étoiles, on plaçait le ciel en haut et l’enfer en bas ; de là les expressions : monter au ciel, être au plus haut des cieux, être précipité dans les enfers. Aujourd’hui que la science a démontré que la terre n’est qu’un des plus petits mondes parmi tant de millions d’autres, sans importance spéciale ; qu’elle a tracé l’histoire de sa formation et décrit sa constitution, prouvé que l’espace est infini, qu’il n’y a ni haut ni bas dans l’univers, il a bien fallu renoncer à placer le ciel au-dessus des nuages et l’enfer dans les lieux bas. »
Plus tard, dans le Ciel et L’Enfer, Alan Kardec précisera : « Les différentes doctrines concernant le séjour des bienheureux reposent toutes sur la double erreur que la terre est le centre de l’univers, et que la région des astres est limitée. C’est par-delà cette limite imaginaire que toutes ont placé ce séjour fortuné et la demeure du tout-puissant.
Singulière anomalie qui place l’auteur de toutes choses, celui qui les gouverne toutes, aux confins de la création, au lieu du centre d’où le rayonnement de sa pensée pouvait s’étendre à tout ! »

Si le Ciel n’est pas là-haut, où est-il alors ? C’est où que se retrouvent les bons Esprits ?

On peut en trouver une première idée dans la réponse 1016 du Livre des Esprits. La question posée étant : Dans quel sens doit-on entendre le mot ciel ? « Crois-tu que ce soit un lieu, comme les Champs-Elysées des anciens où tous les bons Esprits sont entassés pêle-mêle sans autre souci que de goûter pendant l’éternité une félicité passive ? Non ; c’est l’espace universel ; ce sont les planètes, les étoiles, et tous les mondes supérieurs où les Esprits jouissent de toutes leurs facultés, sans avoir les tribulations de la vie matérielle, ni les angoisses inhérentes à l’infériorité. »
Le Ciel, ou le Paradis pour ceux qui préfèrent ce terme, serait donc partout, comme Kardec l’écrit encore dans Le Ciel et l’Enfer : « Le bonheur tient aux qualités propres des individus, et non à l’état matériel du milieu où ils se trouvent ; il est donc partout où il y a des Esprits capables d’être heureux ; nulle place circonscrite ne lui est assignée dans l’univers. En quelque lieu qu’ils se trouvent, les purs Esprits peuvent contempler la majesté divine, parce que Dieu est partout. »
Quelques années plus tard, dans son livre Après la mort, Léon Denis, explique à son tour que la science moderne, en accord avec l’enseignement des Esprits, nous montre l’univers parsemé d’innombrables mondes habités : « Le ciel est partout ; partout l’incommensurable, l’insondable, l’infini ; partout un fourmillement de soleils et de sphères, au milieu desquels notre terre n’est plus qu’une chétive unité. Au sein des espaces, il n’est plus de demeures circonscrites pour les âmes. D’autant plus libres qu’elles sont plus pures, elles parcourent l’immensité et vont où les portent leurs affinités et leurs sympathies. Les esprits inférieurs, alourdis par la densité de leurs fluides, restent comme attachés au monde où ils ont vécu, circulant dans son atmosphère ou se mêlant aux humains. Les joies et les perceptions de l’esprit ne résultent pas du milieu qu’il occupe, mais de son état personnel et des progrès réalisés. »

Si je comprends bien, ça veut dire que, même si le Ciel est partout, on n’est pas tous complètement mélangés ?

En effet, dans Le Ciel et l’Enfer, Allan Kardec évoque le bonheur qui ne peut être complet s’il n’est pas partagé avec d’autres : « Il (le bonheur) est aussi dans la communion de pensées qui unit les êtres sympathiques. Les Esprits heureux, attirés les uns vers les autres par la similitude des idées, des goûts, des sentiments, forment de vastes groupes ou familles homogènes, au sein desquelles chaque individualité rayonne de ses propres qualités, et se pénètre des effluves sereins et bienfaisants qui émanent de l’ensemble, dont les membres, tantôt se dispersent pour vaquer à leur mission, tantôt s’assemblent sur un point quelconque de l’espace pour se faire part du résultat de leurs travaux, tantôt se réunissent autour d’un Esprit d’un ordre plus élevé pour recevoir ses avis et ses instructions. Bien que les Esprits soient partout, les mondes sont les foyers où ils s’assemblent de préférence, en raison de l’analogie qui existe entre eux et ceux qui les habitent. Autour des mondes avancés abondent des Esprits supérieurs ; autour des mondes arriérés pullulent les Esprits inférieurs. La terre est encore un de ces derniers. Chaque globe a donc, en quelque sorte, sa population propre en Esprits incarnés et désincarnés, qui s’alimente en majeure partie par l’incarnation et la désincarnation des mêmes Esprits. »

Sur Terre aussi on a tendance à se réunir par regroupement de pensées, par syntonie, alors quelle différence entre la Terre et le Ciel ?

C’est dans l’Évangile selon le Spiritisme, qu’Allan Kardec compare les conditions de la vie morale et matérielle de ces deux mondes bien différents. « Dans votre monde, vous avez besoin du mal pour sentir le bien, de la nuit pour admirer la lumière, de la maladie pour apprécier la santé ; là, ces contrastes ne sont point nécessaires ; l’éternelle lumière, l’éternelle beauté, l’éternel calme de l’âme, procurent une éternelle joie que ne troublent ni les angoisses de la vie matérielle, ni le contact des méchants, qui n’y ont point accès. Voilà ce que l’esprit humain a le plus de peine à comprendre ; il a été ingénieux pour peindre les tourments de l’enfer, il n’a jamais pu se représenter les joies du ciel ; et pourquoi cela ? Parce que, étant inférieur, il n’a enduré que peines et misères, et n’a point entrevu les célestes clartés ; il ne peut parler que de ce qu’il connaît ; mais, à mesure qu’il s’élève et s’épure, l’horizon s’éclaircit, et il comprend le bien qui est devant lui, comme il a compris le mal qui est resté derrière lui. »
Dans le Ciel et L’Enfer, il ajoute : « La vie dans les mondes supérieurs est déjà une récompense, car on y est exempt des maux et des vicissitudes auxquels on est en butte ici-bas. Les corps, moins matériels, presque fluidiques, n’y sont sujets ni aux maladies, ni aux infirmités, ni aux mêmes besoins. Les mauvais Esprits en étant exclus, les hommes y vivent en paix, sans autre soin que celui de leur avancement par le travail de l’intelligence. Là, règnent la véritable fraternité, parce qu’il n’y a pas d’égoïsme ; la véritable égalité, parce qu’il n’y a pas d’orgueil ; la véritable liberté, parce qu’il n’y a pas de désordres à réprimer, ni d’ambitieux cherchant à opprimer le faible. Comparés à la terre, ces mondes sont de véritables paradis ; ce sont les étapes de la route du progrès qui conduit à l’état définitif. La terre étant un monde inférieur destiné à l’épuration des Esprits imparfaits, c’est la raison pour laquelle le mal y domine jusqu’à ce qu’il plaise à Dieu d’en faire le séjour des Esprits plus avancés. »

Ça a l’air bien, mais est-ce qu’on est capable de ressentir des choses quand on est au Ciel ?

Bien mieux que nous sur Terre ! D’ailleurs c’est ce que raconte Léon Denis, dans Après la mort, lorsqu’il décrit, avec un peu plus en détails, la vie des Esprits supérieurs : « La vie de l’esprit avancé est essentiellement active, quoique sans fatigues. Les distances n’existent pas pour lui. Il se transporte avec la rapidité de la pensée. Son enveloppe, semblable à une vapeur légère, a acquis une telle subtilité qu’elle devient invisible aux esprits inférieurs. Il voit, entend, sent, perçoit, non plus par les organes matériels qui s’interposent entre la nature et nous et interceptent au passage la plupart des sensations, mais directement, sans intermédiaire, par toutes les parties de son être. Aussi, ses perceptions sont-elles autrement claires et multipliées que les nôtres. L’esprit élevé nage en quelque sorte au sein d’un océan de sensations délicieuses.
Des tableaux changeants se déroulent à sa vue, des harmonies suaves le bercent et l’enchantent. Pour lui, les couleurs sont des parfums, les parfums des sons. Mais, si exquises que soient ses impressions, il peut s’y soustraire et se recueillir à volonté, en s’enveloppant d’un voile fluidique, en s’isolant au sein des espaces.
L’esprit avancé est affranchi de tous les besoins corporels. La nourriture et le sommeil n’ont pour lui aucune raison d’être. Il laisse pour toujours, en quittant la terre, les vains soucis, les alarmes, toutes les chimères qui empoisonnent l’existence ici-bas. »

Qu’est-ce qu’on fait là-bas ? On attend que le temps passe ?

Certainement pas ! Comme l’a si bien dit Allan Kardec dans le Ciel et l’Enfer : « La félicité des Esprits bienheureux n’est pas dans l’oisiveté contemplative, qui serait, comme il a souvent été dit, une éternelle et fastidieuse inutilité. »
Dans le Problème de l’être et de la Destinée, Léon Denis développe les missions des Esprits Supérieurs : « Les uns ont pour tâche d’accueillir les humains à leur retour à la vie spirituelle, de les guider, de les aider à se dégager des fluides épais qui les enveloppent ; d’autres sont chargés de consoler, d’instruire les âmes souffrantes et arriérées. Des esprits chimistes, physiciens, naturalistes, astronomes, poursuivent leurs recherches, étudient les mondes, leurs surfaces, leurs profondeurs cachées, agissent en tous lieux sur la matière subtile, à laquelle ils font subir des préparations, des modifications en vue d’œuvres que l’imagination humaine aurait peine à concevoir. D’autres s’appliquent aux arts, à l’étude du Beau sous toutes ses formes. Des Esprits moins avancés assistent les premiers dans leurs tâches variées et leur servent d’auxiliaires.
Un grand nombre d’Esprits se consacrent aux habitants de la terre et des autres planètes, les stimulant dans leurs recherches, relevant les courages abattus, guidant les hésitants dans la voie du devoir. Ceux qui pratiquèrent la médecine et possèdent le secret des fluides curatifs, réparateurs, s’occupent plus spécialement des malades.
Belle entre toutes est la mission des Esprits de lumière. Ils descendent des espaces célestes pour apporter aux humanités les trésors de leur science, de leur sagesse, de leur amour. Leur tâche est un sacrifice constant, car le contact des mondes matériels est pénible pour eux ; mais ils affrontent toutes les souffrances par dévouement pour leurs protégés, afin de les assister dans leurs épreuves et de verser dans leurs cœurs de grandes et généreuses intuitions. Il est juste de leur attribuer ces éclairs d’inspiration qui illuminent la pensée, ces épanouissements de l’âme, cette force morale qui nous soutient dans les difficultés de la vie. Si nous savions quelles contraintes s’imposent ces nobles Esprits pour parvenir jusqu’à nous, nous répondrions mieux à leurs sollicitations, nous ferions d’énergiques efforts pour nous détacher de tout ce qui est vil, impur, et nous unir à eux dans la communion divine. »

Extrait

Laissons à présent Léon Denis nous emmener, grâce sa plume inspirée, dans le Ciel, autrement dit dans ces mondes de la Vie supérieure qu’il a si bien décrits dans son livre Après la mort.
« Lorsque l’âme vertueuse, après avoir vaincu les passions, abandonne son corps misérable, instrument de douleur et de gloire, elle s’envole à travers l’immensité et va rejoindre ses sœurs de l’espace.
Emportée par une force irrésistible, elle parcourt des régions où tout est harmonie et splendeur. Ce qu’elle y voit, la parole humaine est trop pauvre pour l’exprimer. Mais, par-dessus tout, quel allègement, quelle joie délicieuse, de sentir se rompre la chaîne qui l’attachait à la terre, de pouvoir embrasser l’étendue, plonger dans le vide sans bornes, planer par-delà l’orbe des mondes ! Plus de corps infirme, souffreteux, pesant comme une chape de plomb ; plus de boulet matériel à traîner péniblement. Délivrée de ses liens, elle rayonne, elle s’enivre d’espace et de liberté. La laideur terrestre, la vieillesse décrépite et ridée ont fait place à un corps fluide aux formes gracieuses, forme humaine idéalisée, devenue diaphane et brillante.
L’âme a retrouvé ceux qu’elle aimait ici-bas et qui l’ont précédée dans la nouvelle vie, les élus de sa tendresse, ses compagnons de labeur et d’épreuve. Ils semblaient l’attendre comme au terme d’un long voyage. Elle communique librement avec eux. Leurs épanchements sont pleins d’une félicité qu’avivent encore les tristes souvenirs de la terre et la comparaison de l’heure présente au passé plein de larmes. D’autres esprits, perdus de vue durant sa dernière incarnation, et que des maux supportés en commun, au cours des âges, lui avaient rendus chers, se joignent aux premiers. Tous ceux qui partagèrent ses bons et ses mauvais jours, tous ceux qui, avec elle, ont grandi, lutté, pleuré, souffert, se pressent pour la recevoir, et, sa mémoire se réveillant soudain, il en résulte des explosions de bonheur, des effusions que la plume ne saurait décrire.
Comment résumer les impressions de l’esprit dans la vie radieuse qui s’ouvre devant lui ? Le vêtement épais, le lourd manteau qui recouvrait ses sens intimes s’étant déchiré soudain, ses perceptions se sont trouvées centuplées. Plus de limites, plus d’horizons bornés.
L’infini profond, lumineux, se déploie, avec ses merveilles éblouissantes, avec ses millions de soleils, foyers multicolores, saphirs, émeraudes, joyaux énormes semés dans l’azur, et leurs somptueux cortèges de sphères. Ces soleils, qui apparaissent aux hommes comme de simples étincelles, l’Esprit les contemple dans leur réelle et colossale grandeur ; il les voit supérieurs à celui qui éclaire notre chétive planète ; il reconnaît la force d’attraction qui les relie, et distingue, dans les lointaines profondeurs, les astres formidables qui président à leurs évolutions. Tous ces flambeaux gigantesques, il les voit s’ébranler, graviter, poursuivre leur course vagabonde, s’entrecroiser comme des globes de feu jetés dans le vide par la main d’un invisible jongleur.
Nous, que troublent sans cesse les rumeurs, les bourdonnements confus de la race humaine, nous ne pouvons concevoir le calme solennel, le majestueux silence des espaces, qui remplit l’âme d’un sentiment auguste, d’un étonnement qui touche à l’effroi. Mais l’esprit bon et pur est inaccessible à l’épouvante. Cet infini, silencieux et froid pour les esprits inférieurs, s’anime bientôt pour lui et fait entendre sa voix puissante. L’âme dégagée de la matière perçoit peu à peu les vibrations mélodieuses de l’éther, les délicates harmonies descendues des colonies célestes ; elle entend le rythme imposant des sphères. Ce chant des mondes, ces voix de l’infini, qui retentissent dans le silence, elle les goûte et s’en pénètre jusqu’au ravissement. Recueillie, enivrée, remplie d’un sentiment grave et religieux, d’une admiration qui ne peut se lasser, elle se baigne dans les flots de l’éther, contemple les profondeurs sidérales, les légions d’esprits, ombres souples, légères, qui y flottent et s’agitent dans des nappes de lumière. Elle assiste à la genèse des mondes ; elle voit la vie s’éveiller, grandir à leur surface ; elle suit le développement des humanités qui les peuplent et, dans ce spectacle, elle constate qu’en tous lieux l’activité, le mouvement, la vie s’unissent à l’ordre dans l’univers. »

Livres d’Allan Kardec

Pin It on Pinterest

Share This