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Les Éditions Philman - Librairie et Bibliothèque de livres et revues spirites

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Des livres et des anecdotes : la revue spirite

Des anecdotes | 0 commentaires

revue spirite 3ème trimestre

revue spirite 3ème trimestre

Quelques questions aux Esprits

Avant de se lancer, le codificateur, lors d’une séance spirite, interroge les Esprits supérieurs sur le bien-fondé de cette idée.
Allan Kardec – J’ai l’intention de publier un journal spirite, pensez-vous que je parvienne à le faire, et me le conseillez-vous ? La personne à laquelle je me suis adressé, M. Tiedeman, ne paraît pas décidé à donner son concours pécuniaire.
Les Esprits – Oui, tu y parviendras avec de la persévérance. L’idée est bonne, il faut la mûrir davantage.
– Je crains que d’autres ne me devancent.
– Il faut se dépêcher.
– Je ne demande pas mieux, mais le temps manque. J’ai deux emplois qui me sont nécessaires, vous le savez ; je voudrais pouvoir y renoncer afin de me consacrer tout entier à la chose, sans préoccupation étrangère.
– Il ne faut rien abandonner pour le moment ; on trouve toujours du temps pour tout ; remue-toi et tu parviendras.
– Dois-je agir sans le concours de M. Tiedeman ?
– Agis avec ou sans son concours ; ne t’inquiète pas de lui : tu peux t’en passer.
– J’avais l’intention de faire un premier numéro d’essai, afin de poser le journal et de prendre date, sauf à continuer plus tard, s’il y a lieu ; qu’en pensez-vous ?
– L’idée est bonne, mais un premier numéro ne suffira pas ; cependant il est utile et même nécessaire en ce qu’il ouvrira la voie au reste. Il faudra y apporter beaucoup de soin, de manière à jeter les bases d’un succès durable ; s’il est défectueux, mieux vaudrait rien, car la première impression peut décider de son avenir. Il faut s’attacher, en commençant surtout, à satisfaire la curiosité ; il doit renfermer à la fois le sérieux et l’agréable ; le sérieux qui attachera les hommes de science, et l’agréable qui amusera le vulgaire ; cette partie est essentielle, mais l’autre est la plus importante, car sans elle le journal n’aurait pas de fondement solide. En un mot, il faut éviter la monotonie par la variété, réunir l’instruction solide à l’intérêt, et ce sera pour tes travaux ultérieurs un puissant auxiliaire.
Allan Kardec : Je me hâtai de rédiger le premier numéro, et je le fis paraître le 1er janvier 1858, sans en avoir rien dit à personne. Je n’avais pas un seul abonné, et aucun bailleur de fonds. Je le fis donc entièrement à mes risques et périls, et n’eus pas lieu de m’en repentir, car le succès dépassa mon attente. A partir du 1er janvier, les numéros se succédèrent sans interruption, et, comme l’avait prévu l’Esprit, ce journal devint pour moi un puissant auxiliaire. Je reconnus plus tard qu’il était heureux pour moi de n’avoir pas eu de bailleur de fonds, car j’étais plus libre, tandis qu’un étranger aurait pu vouloir m’imposer ses idées et sa volonté et entraver ma marche ; seul, je n’avais de compte à rendre à personne, quelque lourde que fût ma tâche comme travail.

Et après, comment cela s’est-il passé ?

La Revue Spirite fut dirigée Allan Kardec jusqu’en mars 1869. Elle fut ensuite maintenue par Pierre-Gaëtan Leymarie, puis par ses successeurs, jusqu’à une première interruption, pour cause de guerre, d’octobre 1914 à décembre 1916. Elle reparut avec l’appui de Léon Denis sous la direction de Jean Meyer jusqu’en 1931. La même année, Hubert Forestier en devint le rédacteur en chef jusqu’en mai 1940, date à laquelle le magazine connut une seconde interruption, jusqu’en novembre 1947, toujours à cause de la guerre. C’est alors qu’Hubert Forestier en redevint le directeur jusqu’en septembre 1971, puis André Dumas prit la fonction de rédacteur en chef.
En 1976, André Dumas reprit la notoriété du titre, mais en 1977 la Revue Spirite fut absorbée par une autre publication « Renaître 2000 » et cessa de paraître pour la troisième fois. Après une bataille juridique, Roger Perez et Louis Serré récupérèrent les droits de cette publication et la revue reparut le 4e trimestre 1989, n°1, 132e année.
En octobre 1998, à l’occasion du 2e Congrès Spirite Mondial organisé à Lisbonne, le Président de l’Union Spirite Française, Monsieur Roger Perez, présenta une requête publique au Conseil Spirite International, en vue d’assurer l’édition permanente de la Revue Spirite. La commission exécutive du C.S.I. mit en œuvre une structure éditoriale appropriée et publia le magazine à partir du numéro du 2e trimestre 2001. Lors du 5e Congrès Spirite Mondial qui se déroula à Carthagène, Colombie, en octobre 2007, tous les droits de propriété de la revue furent acquis par le C.S.I.

Les sous-titres de la revue :

• De 1869 à 1947 : Journal d’études psychologiques et de spiritualisme expérimental.
• De 1947 à 2010 : Organe officiel du Conseil Spirite International et de l’Union Spirite Française et Francophone pour la connaissance des valeurs morales et scientifiques de la doctrine spirite.
• À partir de 2010 : Journal d’études psychologiques, organe officiel du Conseil Spirite International.

Relevons un passage de la revue spirite, janvier

« La rapidité avec laquelle se sont propagés dans toutes les parties du monde les phénomènes étranges des manifestations spirites est une preuve de l’intérêt qu’ils excitent. Simple objet de curiosité dans le principe, ils n’ont pas tardé à éveiller l’attention des hommes sérieux qui ont entrevu, dès l’abord, l’influence inévitable qu’ils doivent avoir sur l’état moral de la société. Les idées nouvelles qui en surgissent se popularisent chaque jour davantage, et rien n’en saurait arrêter le progrès, par la raison bien simple que ces phénomènes sont à la portée de tout le monde, ou à peu près, et que nulle puissance humaine ne peut les empêcher de se produire. Si on les étouffe sur un point, ils reparaissent en cent autres. Ceux donc qui pourraient y voir un inconvénient quelconque seront contraints, par la force des choses, d’en subir les conséquences, comme cela a lieu pour les industries nouvelles qui, à leur origine, froissent des intérêts privés, et avec lesquelles tout le monde finit par s’arranger, parce qu’on ne peut faire autrement. Que n’a-t-on pas fait et dit contre le magnétisme ! Et pourtant toutes les foudres qu’on a lancées contre lui, toutes les armes dont on l’a frappé, même le ridicule, se sont émoussés devant la réalité, et n’ont servi qu’à le mettre de plus en plus en évidence. C’est que le magnétisme est une puissance naturelle, et que devant les forces de la nature, l’homme est un pygmée semblable à ces petits roquets qui aboient inutilement contre ce qui les effraie. Il en est des manifestations spirites comme du somnambulisme ; si elles ne se produisent pas au grand jour, publiquement, nul ne peut s’opposer à ce qu’elles aient lieu dans l’intimité, puisque chaque famille peut trouver un médium parmi ses membres, depuis l’enfant jusqu’au vieillard, comme elle peut trouver un somnambule. Qui donc pourrait empêcher la première personne venue d’être médium et somnambule ? Ceux qui combattent la chose n’ont sans doute pas réfléchi à cela. Encore une fois, quand une force est dans la nature, on peut l’arrêter un instant : l’anéantir, jamais ! On ne fait qu’en détourner le cours. Or la puissance qui se révèle dans le phénomène des manifestations, quelle qu’en soit la cause, est dans la nature, comme celle du magnétisme ; on ne l’anéantira donc pas plus qu’on ne peut anéantir la puissance électrique. Ce qu’il faut faire, c’est de l’observer, d’en étudier toutes les phases pour en déduire les lois qui la régissent. Si c’est une erreur, une illusion, le temps en fera justice ; si c’est la vérité, la vérité est comme la vapeur : plus on la comprime, plus grande est sa force d’expansion.
La doctrine spirite nous offre enfin la seule solution possible et rationnelle d’une foule de phénomènes moraux et anthropologiques dont nous sommes journellement témoins, et dont on chercherait vainement l’explication dans toutes les doctrines connues. Nous rangerons dans cette catégorie, par exemple, la simultanéité des pensées, l’anomalie de certains caractères, les sympathies et les antipathies, les connaissances intuitives, les aptitudes, les propensions, les destinées qui semblent empreintes de fatalité, et dans un cadre plus général, le caractère distinctif des peuples, leur progrès ou leur dégénérescence, etc. A la citation des faits nous ajouterons la recherche des causes qui ont pu les produire. De l’appréciation des actes, il ressortira naturellement d’utiles enseignements sur la ligne de conduite la plus conforme à la saine morale. Dans leurs instructions, les Esprits supérieurs ont toujours pour but d’exciter chez les hommes l’amour du bien par la pratique des préceptes évangéliques ; ils nous tracent par cela même la pensée qui doit présider à la rédaction de ce recueil.
Notre cadre, comme on le voit, comprend tout ce qui se rattache à la connaissance de la partie métaphysique de l’homme ; nous l’étudierons dans son état présent et dans son état futur, car étudier la nature des Esprits, c’est étudier l’homme, puisqu’il doit faire un jour partie du monde des Esprits ; c’est pourquoi nous avons ajouté à notre titre principal celui de journal d’études psychologiques, afin d’en faire comprendre toute la portée. »

Livres du Conseil spirite international

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