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Les Éditions Philman - Librairie et Bibliothèque de livres et revues spirites

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 Livre Notre pain de Chico Xavier par l'esprit Emmanuel

Notre pain de Chico Xavier par l’esprit Emmanuel

Les Enfers ? C’est la même chose que l’Enfer ou pas ?

Pas vraiment, mais c’est la base qui a permis aux chrétiens du Moyen Âge de passer des Enfers à l’Enfer ! Allan Kardec retrace parfaitement toute l’évolution, de l’Enfer païen à l’Enfer chrétien, dans son livre Le Ciel et l’Enfer. On comprend comment les premières légendes puis les récits des poètes, comme Homère et Virgile par exemple, se sont trouvés récupérés, transformés, pour donner corps, graduellement, à l’Enfer chrétien qui ne figurait pas, en tant que tel, dans la Bible.

Il y a beaucoup de différences entre les Enfers et l’Enfer ? Quel est le pire ?

Au départ, les Enfers c’est un lieu unique, pour tous, comme un monde lugubre semblable à une grande caverne souterraine. L’Homme, qui provient de la poussière, y retourne à la poussière.
Puis, après Platon et certaines religions de salut comme l’orphisme, on a distingué les âmes méritantes des âmes pénitentes. Les Enfers, c’est alors le royaume des morts de la mythologie grecque dans lequel règne le dieu Hadès (ou Pluton pour les romains). Son simple nom peut faire peur, car c’est une divinité implacable et inflexible, mais qui n’a rien de monstrueux.
Toutes les âmes des défunts vont toujours aux Enfers, mais les Enfers comprennent maintenant différents lieux où vont être dirigés les morts en fonction de leur vie terrestre et du jugement des dieux. Dans les Enfers, on trouve l’Erèbe qui est le lieu le plus proche de la surface de la Terre. C’est là où on va lorsqu’on dort. Il y a aussi le Champ des Asphodèles qui accueille les âmes qui n’ont rien fait de mal mais rien fait de bien non plus. Ces âmes « neutres » mènent une existence vide et fade où elles patientent pendant l’éternité. On y trouve aussi les Champs-Élysées où vont les âmes des justes et enfin le Tartare où vont celles des méchants. On y enferme les grands criminels qui subissent les pires tortures.

Du coup, ce serait plutôt le Tartare qui équivaudrait à notre Enfer chrétien ?

En quelque sorte, mais il y a tout de même de sérieuses différences comme, par exemple, concernant celui qui est censé régner sur ce lieu. Dans le Ciel et l’Enfer, Allan Kardec écrit : « Comme les païens, les chrétiens ont leur roi des enfers, qui est Satan, avec cette différence que Pluton se bornait à gouverner le sombre empire qui lui était échu en partage, mais il n’était pas méchant ; il retenait chez lui ceux qui avaient fait le mal, parce que c’était sa mission, mais il ne cherchait point à induire les hommes au mal pour se donner le plaisir de les faire souffrir ; tandis que Satan recrute partout des victimes qu’il se plaît à faire tourmenter par ses légions de démons armés de fourches pour les secouer dans le feu. »

Mais et chez les Égyptiens alors ? Nous avons tous en mémoire nos cours d’histoire avec cette plume sur une balance lors du jugement des morts. On distinguait donc bien déjà les bons des mauvais ?

Oui, tu veux parler de la psychostasie, ou de la pesée de l’âme qu’on retrouve dans de nombreuses cultures. Dans l’Égypte antique, après un périlleux voyage, le défunt se présente devant Osiris, dans la salle du jugement. Annubis s’occupe de peser l’âme. Si elle est plus légère que la plume de Maât (la déesse qui personnifie la droiture et l’équilibre), le défunt est considéré juste et peut donc prétendre à une vie éternelle. Dans le cas contraire, si l’âme est alourdie par trop de péchés, elle est immédiatement dévorée par Ammout ce qui lui interdit ainsi, à jamais, l’accès aux champs d’Ialou, le paradis des Égyptiens. Dans certaines versions, Ammout se tient devant un lac de feu dans lequel elle plonge le cœur du mort après le refus de sa justification. C’est le seul lien qu’on puisse véritablement faire avec notre « enfer chrétien ».

Et dans les Saintes Écritures alors ? On parle plutôt de l’Enfer ou des Enfers ?

Tout d’abord, ne perdons pas de vue que l’Ancien Testament a été écrit en hébreu, et le Nouveau Testament, en grec. Tout dépend donc des traductions. Dans l’Ancien Testament, on trouve plus souvent le mot hébreu « shéol ». Ce mot désigne le lieu où se rendaient tous les morts, heureux ou malheureux. C’est plutôt une tombe, un trou profond dans la terre pour placer les cadavres. Il ne contient donc pas l’idée de châtiment ni de récompense. On trouve aussi les mots grecs hadès et tartaroo, dont nous venons de parler, ou encore le mot grec géhenne. Ce mot tire son origine d’une vallée, près de Jérusalem, où des enfants étaient offerts, en sacrifice par le feu, à un dieu appelé Molok. Ce lieu, qui a laissé une consonance d’horreur, a ainsi rapidement symbolisé l’idée d’enfer pour les juifs.
Ce n’est qu’avec l’Évangile qu’apparaît le mot enfer dans certaines traductions françaises de la Bible mais, malgré tout, le mot n’avait pas encore le sens qu’il a pris ensuite progressivement à compter du Moyen-Age. Par exemple pour Origène, qui a vécu de 185 à 253, si l’enfer existe il ne peut être que temporaire car Dieu qui est Amour ne pourrait supporter de voir ses enfants souffrir éternellement dans un feu qui les dévore. Mais cette affirmation conduira l’Église, à déclarer anathèmes tous les origénistes qui affirment que l’enfer est temporel, lors du synode de Constantinople qui a eu lieu en 543.

Mais alors, d’où vient cette conception de Satan et de l’Enfer ?

D’après Léon Denis, dans Christianisme et Spiritisme, elle viendrait « Uniquement des fausses notions que le passé nous a léguées de l’idée de Dieu. Toute l’humanité primitive a cru aux dieux du mal, aux puissances des ténèbres, et cette croyance s’est traduite en légendes effrayantes, en images terribles, qui se sont transmises de génération en génération et ont inspiré un grand nombre de mythes religieux. Les forces mystérieuses de la nature, dans leurs manifestations, jetaient la terreur dans l’esprit des premiers hommes. Partout autour d’eux, dans l’ombre, ils croyaient voir se dresser des formes menaçantes prêtes à les saisir, à les étreindre. Ces puissances mauvaises, l’homme les a personnifiées, individualisées ; par là, il a créé les dieux du mal. Et ces traditions lointaines, héritage des races disparues, perpétuées d’âge en âge, se retrouvent encore dans les religions actuelles.
De là Satan, l’éternel révolté, l’éternel ennemi du bien, plus puissant que Dieu même, puisqu’il règne en maître sur le monde, et que les âmes, créées pour le bonheur, tombent pour la plupart sous son empire ; Satan, la ruse, la perfidie en personne, et puis l’enfer et ses tortures raffinées, dont la peinture affole les Esprits simples. »

Comment a-t-on pu passer de la Bible, dans laquelle le mot Enfer existe à peine, à cette représentation de supplices éternels si loin de l’idée d’un Dieu de Miséricorde ?

C’est ce qu’explique Léon Denis dans Christianisme et spiritisme. Son idée majeure pourrait se résumer ainsi : « La croyance à Satan et à l’enfer prit une place prépondérante dans la foi chrétienne. Au lieu de la religion de l’amour prêchée par Jésus, on eut la religion de la peur. »
Tout ceci s’est construit très progressivement. Après sa crucifixion, le Christ « descendit aux Enfers » (mot pluriel qui désigne donc le lieu où se réunissaient tous les morts). Selon les Écritures, le Christ apporte la rédemption aux âmes saintes qui montent alors au Ciel. Désormais, tous ceux qui meurent dans la foi, au lieu de descendre dans le séjour des morts, s’en vont directement auprès du Seigneur.
Le christianisme se développe ensuite, à partir du syncrétisme de différentes doctrines de l’époque qui incluent l’idée du jugement des âmes, sous l’influence d’un certain Saul, plus connu sous le nom de Paul de Tarse ou saint Paul pour les chrétiens. Mais au IIIème siècle, l’empereur Constantin a besoin d’unifier son empire autour d’une seule croyance. Il récupère donc le mouvement chrétien initié par Paul de Tarse afin de mieux contrôler son peuple. On consolide les Évangiles, à partir de textes d’anonymes, dans l’unique but de convertir et de maintenir la fidélité du peuple par une pression psychologique basée sur la peur. C’est ainsi que le texte de l’Apocalypse, attribué à Jean, a été rattaché aux Évangiles seulement en 397.
La représentation qu’on se fait aujourd’hui de l’Enfer se construit peu à peu avec les écrits de saint Jérôme, de saint Augustin, de Thomas d’Aquin ou bien encore à partir de textes poétiques racontant des visions ou des voyages fantastiques. Il faut attendre le XIVème siècle pour que Benoît XII évoque les tourments infernaux qui attendent les grands pêcheurs. Il faut dire, qu’à cette époque, le récit de la Divine Comédie de Dante Alighieri venait de donner de l’Enfer une image très proche de la représentation qu’on s’en fait aujourd‘hui…

Alors, comment se fait-il que des Esprits interrogés sur leur situation aient répondu qu’ils souffraient les tortures de l’enfer ou du purgatoire ?

C’est tout l’objet de la question 1014, du Livre des Esprits. Il a été répondu :
« Quand ils sont inférieurs, et pas complètement dématérialisés, ils conservent une partie de leurs idées terrestres, et ils rendent leurs impressions par les termes qui leur sont familiers. Ils se trouvent dans un milieu qui ne leur permet qu’à demi de sonder l’avenir, c’est ce qui est cause que souvent des Esprits errants, ou nouvellement dégagés, parleront comme ils l’auraient fait de leur vivant. Enfer peut se traduire par une vie d’épreuve extrêmement pénible, avec l’incertitude d’une meilleure ; purgatoire, une vie aussi d’épreuve, mais avec conscience d’un avenir meilleur. Lorsque tu éprouves une grande douleur, ne dis-tu pas toi-même que tu souffres comme un damné ? Ce ne sont que des mots, et toujours au figuré. »
Puis Allan Kardec complète le sujet avec la question 1015.

Que doit-on entendre par une âme en peine ?

« Une âme errante et souffrante, incertaine de son avenir, et à laquelle vous pouvez procurer un soulagement que souvent elle sollicite en venant se communiquer à vous. »

Alors l’Enfer, le Diable, tout ça, c’est juste des inventions tardives pour faire peur ?

C’est dans son livre Après la Mort que Léon Denis résume parfaitement la réponse : « La théorie des démons et de l’enfer éternel ne peut plus être invoquée par aucun homme sensé. Satan n’est qu’un mythe. Nulle créature n’est vouée éternellement au mal. »

Comment se fait-il qu’avec le temps, on n’ait pas pu rétablir encore la vérité ?

Pour répondre, redonnons la parole à Léon Denis qui, dans Christianisme et Spiritisme écrivait : « Il est vrai que notre époque sceptique et railleuse ne croit plus guère au diable, mais les prêtres n’en continuent pas moins à enseigner son existence et celle de l’enfer. De temps à autre, on peut entendre, du haut de la chaire, se dérouler la description des châtiments réservés aux damnés ou celle des méfaits de Satan. »
Et, après avoir retranscrit les mots terrifiants d’un prêtre, lors du carême de 1907 sur Paris, il ajoute : « Ainsi l’Église s’enfonce dans les doctrines du passé. Elle continue à proscrire la science et la connaissance, à introduire le démon en toutes choses, jusque dans le domaine, de la psychologie moderne. Elle menace des flammes éternelles tout homme qui cherche à s’affranchir d’un credo que sa raison et sa conscience repoussent. Entre ses mains, l’Évangile de l’amour est devenu un instrument d’épouvante. »

On entend souvent dire aussi que l’enfer est sur Terre. Qu’en pensent les grands auteurs spirites ?

Citons ici, de nouveau, un extrait de Christianisme et Spiritisme, le merveilleux ouvrage de Léon Denis : « Si nous jetons les yeux autour de nous, nous verrons que partout, sur terre, la douleur nous guette. Il n’est pas nécessaire de sortir de ce monde pour trouver des souffrances proportionnées à toutes les fautes, des conditions expiatoires pour tous les coupables. Pourquoi chercher l’enfer dans des régions chimériques ? L’enfer est autour de nous. Quel est le véritable sens de ce mot ? Lieu inférieur ! Or, la terre est un des mondes inférieurs de l’univers. La destinée de l’homme ici-bas est parfois assez dure, et la somme de ses maux assez grande, sans assombrir encore par des conceptions fantastiques les perspectives de l’avenir. De telles vues sont un outrage envers Dieu. Il ne peut y avoir de maux éternels, mais seulement des maux temporaires, appropriés aux nécessités de la loi de progrès et d’évolution. Le principe des réincarnations successives est plus équitable que la notion de l’enfer éternel ; il réalise la justice et l’harmonie dans l’univers. »

Donc l’Enfer ne serait pas un lieu géographique, mais plutôt un état spirituel. C’est un peu ce qu’on avait vu aussi avec le Paradis, non ?

En effet, Léon Denis le résume parfaitement dans son livre Après la mort : « L’esprit pur porte en lui sa lumière et son bonheur ; ils le suivent partout ; ils font partie intégrante de son être. De même, l’esprit coupable traîne avec lui sa nuit, son châtiment, son opprobre. Les souffrances des âmes perverses, pour n’être pas matérielles, n’en sont pas moins vives. L’enfer n’est qu’un lieu chimérique, un produit de l’imagination, un épouvantail peut-être nécessaire pour en imposer aux peuples enfants, mais qui n’a rien de réel. »

Il n’a peut-être rien de réel mais comment y échapper alors que notre éducation, à travers nos différentes cultures, a rendu Satan si crédible, si « présent » sur notre Terre ?

Reprenons Christianisme et Spiritisme et nous pourrons y lire : « En réalité, Satan n’est qu’une allégorie. Satan, c’est le symbole du mal. Mais le mal n’est pas, sur la terre, un principe éternel, coexistant avec le bien. Il passera. Le mal, c’est l’état transitoire des êtres en voie d’évolution.
(…) Ce n’est donc pas l’enfer qui lutte contre Dieu ; ce n’est pas Satan qui jette ses filets sur le monde. Non, c’est, l’âme humaine qui cherche sa voie dans l’ombre, c’est elle qui fait effort pour s’affirmer dans sa personnalité grandissante, et, après bien des défaillances, des chutes et des relèvements, dompte ses vices, conquiert la force morale et la vraie lumière. C’est ainsi que, lentement, d’âge en âge, à travers le flux et le reflux des passions, le progrès s’accentue, le bien se réalise.
L’empire du mal, ce sont les mondes inférieurs et ténébreux ; c’est la foule des âmes arriérées qui s’agitent dans les voies de l’erreur et du crime, tourbillonnant dans le cercle des existences matérielles, et, sous le choc des épreuves, sous le fouet de la douleur, émergent lentement de cet abîme d’ombre, d’égoïsme et de misère, pour s’illuminer des rayons de la science et de la charité. Satan, c’est l’ignorance, c’est la matière et ses lourdes influences ; Dieu, c’est la connaissance, c’est la clarté sublime, dont un reflet éclaire toute conscience humaine. »
Un autre auteur, Chico Xavier, le résume merveilleusement dans son livre Notre pain : « La loi naturelle dit que le Divin s’identifie à ce qui est divin, car personne ne contemplera le ciel si l’enfer est dans son cœur. »

Peut-on espérer que les différentes religions aient un jour envie de nous faire avancer par l’amour plutôt que par la peur ?

Les mentalités évoluent doucement, c’est à nous tous d’y participer. Déjà, en mars 2018, le pape François a jeté une grande confusion par les propos tirés de l’entretien retranscris dans le journal La Repubblica « Les âmes qui ne se repentent pas, et ne peuvent donc être pardonnées, disparaissent. Il n’y a pas d’enfer, il y a la disparition des âmes pécheresses ». Le Vatican a immédiatement démenti, disant que cette interview n’est qu’une reconstruction, mais la polémique est maintenant lancée…
Pour rester sur une note d’espoir, je citerai volontiers, comme Léon Denis, les paroles prononcées par le pasteur hollandais Beversluis, lors du congrès spiritualiste tenu à Paris en 1900 : « J’ai acquis la certitude que le spiritisme est vrai… Cette lumière céleste fait disparaître la peur de l’enfer, de Satan et de ce Dieu terrible du calvinisme qui hait ses créatures et les condamne à une punition éternelle. Au lieu de cette frayeur, le spiritisme fait naître une confiance d’enfant et un dévouement tendre au Dieu d’amour. »

Aurais-tu un extrait de lecture sur ce domaine à nous faire découvrir ?

Dans Notre Pain, Emmanuel commente des passages de la Bible. Le chapitre 164, intitulé « Le démon » est éloquent :
« Jésus leur répondit : N’est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous les douze ? Et l’un de vous est un démon ! » (Jean, 6:70)
Quand la théologie se réfère au démon, le croyant imagine immédiatement le seigneur absolu du mal, dominant un enfer sans fin. Dans la conception de l’apprenti, la région maudite se trouve dans un espace éloigné, au sein de ténèbres tourmentantes…
Oui, les zones de purgatoire sont innombrables, terribles et douloureuses, mais selon l’affirmation de Jésus lui-même, le démon partageait les travaux apostoliques, restait auprès des apprentis et l’un d’eux allait représenter le propre génie infernal. Cela suffit pour nous faire comprendre que le terme « démon » n’indiquait pas, dans la conception du Maître, un géant de la perversité, puissant et éternel, dans l’espace et le temps. Ce terme désigne l’homme en personne, quand il s’attache aux turpitudes du sentiment inférieur. Nous en concluons que chaque créature humaine présente un certain pourcentage de manifestation diabolique dans la partie inférieure de sa personnalité.
Satan symbolise donc la force contraire au bien. Quand l’homme le découvre, dans son vaste monde intérieur, il comprend le mal, le combat, évite l’enfer intime et développe les qualités divines qui l’élèvent vers la spiritualité supérieure. Des foules immenses plongent dans de séculaires désespoirs parce qu’elles ne sont pas encore parvenues à identifier pareille vérité.
Et, commentant ce passage de Jean, nous sommes amenés à nous dire : « Si parmi les douze apôtres, un s’était transformé en démon, malgré la mission divine du cercle qui se destinait à la transformation du monde, combien d’autres existent dans chaque groupe d’hommes communs sur Terre ? »

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